Mais ce décret ne prévoit rien pour les stocks anciennement constitués et abandonnés, les stocks dits «historiques».
Aliapur a créé en son sein le « Conseil de la Stratégie et du Développement » qui réunit tous les intervenants de ce dossier : Etat, Maires, Distributeurs, Manufacturiers, Associations de consommateurs et de protection de l'environnement.
Un accord a été trouvé sur la méthodologie : mise en commun des informations sur les stocks abandonnés, et classement par priorités en fonction de leur historique et de leurs risques. Toutefois, pour l'instant, aucun accord n'est encore intervenu sur les modalités de financement, clé de résolution du problème.
De ce fait, Aliapur s'est engagé à traiter, à ses frais, dès cette année 30.000 tonnes de pneus usagés issus de stocks « historiques », sur la base d'un ordre de priorité proposé par l'Association de défense de l'environnement Robin des Bois.
Ce traitement sera effectué selon les normes de qualité et de sécurité qu'Aliapur se fixe pour le traitement des stocks « historiques » : réfection de l'accès au site, balisage du chantier, comptage précis des pneus, sécurité des employés, traçabilité des pneus et prééminence de la valorisation sur le comblement.
En décidant d'une telle avancée sur ce sujet, Aliapur espère montrer à la profession, à l'État et aux consommateurs, que la bonne volonté est indispensable pour résoudre ce dossier de façon constructive, indique la direction.
*Aliapur est une société anonyme dont les membres fondateurs sont Bridgestone, Continental, Dunlop Goodyear, Kléber, Michelin et Pirelli, qui se répartissent à parts égales les 262.500 euros du capital. La société assure le devenir des pneus usagés en France, c'est-à-dire la collecte auprès des détenteurs et distributeurs, le regroupement, le tri, et la valorisation matière ou énergétique. Elle réalise cette mission dans la limite des tonnages mis sur le marché par ses clients sur la base de l'année précédente.